Humanisme et matérialisme, antinomie ou complémentarité ?

La matière, c’est le minéral ;

La nature, c’est le végétal ;

L’animal, l’humain : c’est la somme des deux.

Q.  Peut-on dire que la matière est vivante, qu’elle ressent les « choses » comme nous ?

R.  Au niveau de la matière, il n’existe pas d’inconscient. Au niveau de tout ce qui est physique et organique, il n’y a pas d’inconscient. Il y a une vie animée, organisée, mais il n’y a pas une pensée propre comme ta pensée et comme ton esprit. C’est une organisation, c’est différent. C’est pour cela qu’il y a la mémoire qui s’engramme dans la matière parce que, lorsque notre matière, qui est bien évidemment vivante, fonctionne, elle emmagasine tout ce que nous lui faisons subir ou tout ce que nous lui permettons d’exprimer. Elle doit avoir une mémoire. Elle doit nous redonner ce qu’elle a fait, ce qu’elle a été, ce qu’elle a vu, ce qui s’est passé en ces lieux. Lorsque nous voulons toucher une matière organique, une pierre par exemple, qui a assisté à des choses très lourdes de conséquences et qu’elle nous donne le ressenti de ce qui a été vécu, c’est parce qu’en touchant cette pierre, nous touchons et revenons au moment où il y a eu les difficultés et que notre esprit, lui, va aller jusqu’à la rencontre des autres esprits qui étaient là. Nous n’allons pas seulement toucher la matière, nous allons toucher aussi les autres êtres ayant existé en ces lieux, à ces endroits là.

 

Q.   Je me demandais pourquoi le matérialisme a une connotation un peu négative dans notre société ?

R  Cette intensité de matérialisme qui règne dans l’esprit des hommes de cette nature est nécessaire et ne peut être occultée, transgressée, effacée. Il faut garder la notion de matérialisme pour la bonne notion d’échange dans le futur sinon il n’y aura pas de notion d’échange équilibré. Ce qui est inutile dans le matérialisme, c’est le désir d’avoir plus qu’il n’est nécessaire. “Sortir du matérialisme” de vos esprits signifie être capable de donner aux autres dimensions : vibrations, facultés, qualités, possibilités, toute la force de leurs utilités, toute la forme de leurs bienfaits.

Il faut des mondes matériels afin que l’imagination puisse servir le bien-être (c’est la matière qui peut le donner), des mondes où la construction de l’avenir et du futur est élaborée de manières différentes à l’esprit seul.

 

Q.  Tu veux dire que l’humanisme a sa place dans le matérialisme ?

R.  Bonheur et bien-être assurent la force de l’amour à la matière. Oui, il faut donner une place prépondérante à ce qui nous paraît être le meilleur pour chacun d’entre nous et il faut parvenir à découvrir ce qui fait le meilleur pour nous, pour chacun. Il faut parvenir à savoir, si nous nous plaçons dans le contexte d’une vie « « éternelle », ce qui nous agréera le plus de vivre et ce qui ne nous lassera jamais. C’est très important de définir cela. Et je voudrais dire qu’il faut absolument croire que le bien sera triomphant et vainqueur, parce que si tu dis qu’il ne sera pas vainqueur, tu laisseras la place à d’autres éléments qui pourront venir entacher une grande sérénité lorsque tu auras acquis le sens du bien et lorsque tu seras heureux de vivre avec ce bien là.

 

Q.  Alors humanisme et matérialisme sont complémentaires. Mais cela implique que l’être humain doit être conscient de ce qu’il est, de ce qu’il a et de son environnement ?

R.  Connais-toi toi-même et en profondeur et tu sauras, effectivement, devenir quelqu’un qui peut s’appuyer sur la compréhension personnelle qu’il va donner à chaque chose, car si tu parviens à te connaître toi-même, tu seras fort capable de donner une explication à tout ce qui te sera soumis. En t’élevant dans ta propre compréhension, tu ouvres le chemin de la vérité.

 

Q.  Si nous pratiquions l’énergie nucléaire dans un sens positif, à ce moment-là, est-ce que nous allégerions l’évolution de la terre et donc de tout ce qui la compose ?

R. Oui absolument, et c’est pour cela que petit à petit, nous devons boucler la boucle de la création de l’Univers, parce que l’explosion nucléaire de l’origine et de la création de la vie est quelque chose que nous devrions maintenant connaître. Nous devons savoir nous servir de l’énergie nucléaire pour pouvoir aller plus loin dans nos connaissances et dans la maîtrise des énergies. Lorsque nous connaîtrons bien l’énergie nucléaire et ses possibilités, nous saurons comment fonctionner dans l’Univers.

 

Q.  Et si nous augmentions légèrement la température de la Terre ou de l’atmosphère terrestre, mais dans un sens où les esprits seraient plus positifs, est-ce que, là aussi, nous pourrions être dans un sens de bien ?

R.  Cela n’est pas le but attendu et recherché. Si tu augmentes la température de la planète Terre, tu vas faire changer tout le processus des saisons, et ça va poser d’énormes difficultés. Si tu ne fais pas attention à cette température, si tu l’augmentes, il risque d’y avoir de plus en plus utilisation du négatif. C’est d’ailleurs parce qu’il y a un léger réchauffement de la planète que les esprits de cette nature utilisent le négatif avec plus de profusion qu’avant. Mis à part le tout début des temps où l’ère des dinosaures a permis de maîtriser beaucoup de négatif, le réchauffement de cette planète a montré que les hommes, en escalade, ont utilisé de plus en plus le négatif. Or, là n’est pas le but. Le but, c’est de laisser à cette nature sa température normale, et ce que nous lui apportons comme pollution et condensation des énergies négatives va nous donner beaucoup de difficultés à continuer à vivre sur cette planète.

Il faut savoir que pour les questions de travail, dès que l’homme, c’est‑à-dire les dirigeants de la technologie auront décidé de s’occuper de la dépollution, il y aura plus de 10 000 métiers nouveaux qui se mettront en place et dès que nous aurons réduit à 10 le sens des thérapies médicales pour se soigner, la connaissance et la conscience des êtres humains, au niveau de la pathologie physique de l’être humain et de la connaissance des énergies, se mettront en place pour permettre à tous les chercheurs, tous les savants, tous ceux qui sont dans le domaine scientifique, de découvrir des choses beaucoup plus supérieures. Il faut les assurer qu’ils auront toujours du travail qui leur permettra de vivre décemment. Il faut qu’ils sachent qu’ils découvriront alors plus loin, et à l’infini, les causes de la vie et ils auront alors des milliards de découvertes supérieures à faire. Il faut leur ôter de l’esprit que s’ils sauvent et soignent les gens, ils n’auront plus rien à faire et qu’ils ne gagneront plus leur vie. Tant qu’ils mettront un bémol à leur désir de guérir les maladies et qu’ils les laisseront exister pour en faire de l’argent, ça ne pourra pas évoluer. Quand ils auront décidé que les 10 000 thérapies qui sont appliquées actuellement se réduiront à 10 grands courants scientifiques, ils entreront alors, à ce moment-là, dans la connaissance de la génétique, de la physiologie et de tout ce qui est la nature profonde et supérieure de l’être humain.

Si nous parvenons à installer dans nos esprits un sens de finance différent de celui qui est existant, qui sera, par exemple, de dire que ce ne seront pas les objets qui permettront de s’enrichir, mais que ce sera grâce à ce que nous avons créé que l’argent sera créé et sera utilisé, nous arriverons absolument à faire changer ce système financier actuel. Nous pourrons faire en sorte, par la création des emplois qui, dans le futur, nous permettrons de maintenir l’écologie sur cette planète, que l’argent soit créé en permanence pour permettre cela, qu’il n’est nul besoin de le posséder pour être heureux, mais qu’il en faut à tout le monde. Si nous arrivons à faire cela, eh bien, il n’y aura pas de problème.

C’est notre évolution !