
Le premier sens de moralité serait de ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas que l’on nous fasse. Le second sens de la moralité serait de ne pas mentir alors que l’on sait que l’on ment. Le sens de la moralité, au contraire du sens de la responsabilité qui devrait être inné, immédiat, instinctif, le sens de la moralité s’apprend et s’acquiert en fonction des autres, en fonction de l’environnement, c’est tout le contraire du sens de la responsabilité. Le sens de la moralité s’acquiert immédiatement dès la plus tendre enfance, dès que nos esprits sont capables de comprendre la notion du bien et du mal. Dès que nos esprits entrent dans cette notion, ils ont instinctivement dans l’enfance le sens de la moralité qui commence à prendre place, qui se positionne. Dès l’adolescence, la moralité s’inscrit.
Il faut une notion de différenciation du bien et du mal très profonde et très grande pour que, au cours de l’adolescence, la moralité se situe dans nos esprits, et ensuite quand nous devenons adulte cette moralité s’applique, se met en place et on peut utiliser ses possibilités, ses facultés qui nous permettent alors de bien faire la différenciation entre ce qui est bien et ce qui est mal. Et nous avons alors à ce moment là un sens inné, acquis, inné mais qui s’acquiert avec l’observation, un sens instinctif et immédiat de la moralité qui va alors à ce moment là primer sur le sens de la responsabilité. La moralité vient en fonction de l’environnement dans lequel nous nous trouvons et en fonction de ce que notre esprit est apte à concevoir les bons sens et les mauvais sens, est apte à concevoir ce qui est bien et ce qui n’est pas bien concernant les autres.
Le sens de la moralité s’acquiert et se comprend par rapport à la différenciation des notions bien et mal. Le sens de la responsabilité s’acquiert et se comprend par rapport à l’éducation.
Q. Est-ce que rendre la pareille face aux gens qui nous ont fait du mal, est moral ?
R. Rendre la pareille à quelqu’un qui t’a fait du mal n’est pas un sens de moralité, c’est un non-sens à la moralité. La moralité, c’est rester toi-même en toute circonstance et ne pas dévier de ta personnalité, de ta moralité, de ton sens de la morale. Si tu rends la pareille à celui qui t’a fait du mal, tu sors du cadre de la moralité. Si tu rends la pareille à celui qui t’a fait du mal, parce que tu penses que ainsi tu vas le faire vraiment changer, c’est très bien, mais ça ne va pas dans le sens de la moralité, ça va dans le sens de l’éthique, ce qui n’est pas pareil.
Q. Tu dis que la moralité c’est rester soi-même en toute circonstance, donc on peut supposer que l’éthique, à un moment donné, nous autorise à ne plus être nous-mêmes pour l’exemple ou pour donner une leçon, est-ce exact ?
R. La moralité est quelque chose qui s’apprend en fonction de l’environnement et en fonction de la connaissance de la différence entre le bien et le mal. L’éthique, c’est une réponse faite en fonction d’un groupe de pensées et d’un précepte obtenu par une loi ou autre chose, plus par un précepte de conduite qui appartient à plusieurs personnes à la fois et qui fait une force beaucoup plus grande.
Q. Si j’ai bien compris ce qu’est la moralité et ce qu’est l’éthique, la moralité est un apprentissage, et l’éthique serait une adhésion philosophique ?
R. Oui c’est une adhésion à la conception, à la philosophie, d’un groupe de gens qui ont existé avant nous, alors que la moralité c’est une chose personnelle. Tu ne peux pas prendre la moralité de quelqu’un pour la faire tienne, tu dois savoir que ta moralité est ce qui te vient de ton cœur, de tes tripes, mais qui est de ton esprit et qui a la force de réguler les deux autres éléments, qu’ils soient physiques ou sentimentaux. Quand je parle du cœur, je parle des sentiments qui bien souvent sont laissés en arrière, par rapport à la moralité lorsque les êtres dans les sentiments se croient tous les droits, alors il faut faire attention à cela également.
Q. Quelle importance a la liberté ou le conditionnement dans la moralité ?
R. La liberté a une importance fondamentale, elle nous obligera à ne pas faire comme ceux qui sont dans le mauvais sens et qui sont dans le conditionnement, qui diront: «Faîtes ce que je dis et ne faîtes pas ce que je fais». La liberté nous permettra, pour être dans la moralité, de savoir nous positionner face à ceux qui ne respectent pas les bons sens, et qui font tout ce qui est aberrant. C’est très important de le comprendre. Le sens de la moralité cependant ne correspond pas à la liberté d’action personnelle, elle correspond à un « stop » de la liberté au contraire du sens de la responsabilité.
Q. Donc, comment concilier la moralité de chacun lorsqu’on est issu de milieu différent, puisque la moralité est relative à un environnement ?
R. Vous ne pouvez pas concilier votre moralité avec quelqu’un qui fera le contraire de ce que vous êtes et de ce que vous faîtes. Si dans votre moralité vous avez instauré que chacun a droit à sa liberté telle qu’il l’entend, c’est déjà le premier principe de la moralité, et s’il y en a d’autres qui veulent imposer leurs concepts et leurs préceptes qui font le contraire de ce qui est juste et portent atteinte à la liberté, vous ne serez pas dans le bon sens de la moralité et vous ne pourrez pas vous entendre avec ces êtres là. Vous pourrez vous entendre uniquement avec ceux qui respecteront le sens de la liberté en sachant à quel moment elle ne doit pas être utilisée. Dans la notion de la moralité la meilleure, il y a le sens du droit à la liberté à chacun, bien entendu pas pour faire des mauvaises choses.
Q. Oui, est-ce que la moralité implique forcément la notion de responsabilité ?
R. A partir du moment où tu es dans le sens de la morale, tu peux perdre ta notion de responsabilité. Si tu as la responsabilité, si tu as un sens de responsabilité qui te fait dire: attention dans tel et tel élément, tu dois faire telle et telle chose, et que ta morale te dit que tu ne peux pas le faire, alors tu perds le sens de la responsabilité. Bien souvent, le sens de la responsabilité occulte le sens de la moralité et vice et versa.
Q. Est-ce que tu peux nous faire la différence et la distinction entre Loi et Code de déontologie au regard de cette moralité ?
R. Pour les Codes de Déontologie, il faut une moralité hors du commun. Pour les Codes de Loi, il faut un sens des responsabilités hors du commun.
Q. C’est quoi un sens hors du commun de la responsabilité et un sens hors du commun de la moralité ?
R. Le sens hors du commun de la moralité, c’est absolument être capable de s’appliquer à soi-même ce à quoi l’on croit. Le sens de la responsabilité hors du commun, est de savoir, même si on se dit: «ça ne me regarde pas», obliger les autres à prendre le sens de leur responsabilité, tout en se le donnant à soi-même de la même façon. Il est important de faire les différences et de savoir ainsi, par ces prises de conscience, utiliser à l’avenir les mots de la meilleure façon qui soit. Les verbes créateurs, les verbes négatifs, nous devons les sériez pour les comprendre et les utiliser de la meilleure façon.
Q.. Est-ce que dans notre évolution actuelle, l’une de ces deux notions, moralité et responsabilité, a été reléguée au second plan ?
R. Les deux sont toujours en vigueur, les deux sont une obligation de certains esprits, et d’autres sautent sur les deux à pieds joints. Il est bien évident que celui qui a un manque de respect ne fera pas appel à son sens de la moralité ni à son sens de la responsabilité pour essayer d’être dans le bon sens. Il est bien évident que celui qui n’a pas de moralité et pas de sens de responsabilité peut difficilement avoir un sens de respect, tout est différent et distinctif selon les personnes. On ne peut pas dire que l’un est plus abandonné que l’autre, bien que dans notre époque actuelle, il est exact qu’il faudrait inventer des mots nouveaux pour les comportements nouveaux.
Q. Est-ce que au fur et à mesure de l’évolution, s’approcher de plus en plus de sa personnalité réelle est le meilleur des facteurs pour savoir prendre toutes ses responsabilités et ne plus obéir à une moralité douteuse ?
R. A condition que ton sens de personnalité soit très distinct en fonction de ce qui est bien et de ce qui est moins bien. Si tu es dans un sens de mauvaise personnalité profonde, bien sûr ça ne sera pas important, mais ce qu’il faut faire pour être en accord avec la moralité, avec le respect, avec le sens des responsabilités, il faut absolument effectivement faire ressortir la profondeur de ton esprit, mais si tu ne triches pas, tout sera bien. Il faut respecter ce qui est respectable et le savoir. Il faut être moral et ne pas faire le mal que les autres font. Il faut se responsabiliser avec tout ce qui est et ce qui se passe, et il faut savoir définir quel est le sens à utiliser en premier et qui est forcément la meilleure évolution du moment pour tout et tous.
Q. Est-ce que la conséquence de la non application de la moralité est le remord ?
R. Si tu n’as pas été dans le sens de la moralité et que ton esprit te force à le comprendre, si tu te dis: «je n’ai pas fait ce qu’il fallait», il est absolument évident qu’ensuite le remord va être important dans ton fonctionnement. C’est vrai que si tu as un remord pour quelque chose, c’est que, à ce moment là, ton esprit aura fait appel à ton sens de moralité, ton sens de responsabilité ou ton sens de respect. Pour les trois, c’est le remord qui ensuite si on ne les a pas accomplis, fait son œuvre.
Q. Est-ce que la responsabilité donne du caractère, la moralité donne de la personnalité, le respect donne de l’individualité dans l’évolution d’un esprit ?
R. Oui, on peut définir les choses comme cela, c’est une bonne façon. Je dirai que la moralité te donne le sens de la meilleure façon de vivre, et si tu appliques cette moralité en tout point dans ta vie, tu n’auras jamais de remord. Je dirai que la responsabilité te donne le sens de la liberté pour les autres, et que si tu t’y réfères, tu n’auras jamais de remord, car tu auras su toute ta vie conditionner le meilleur partout et en tout. Je dirai que le respect te donne le sens de l’amitié, de ce sentiment d’amitié qu’il nous est si difficile d’avoir, et si tu respectes ce qui est respectable sans te tromper, tu ne te sentiras jamais seul dans la vie.
Q. J’aurais souhaité avoir un exemple d’une personne qui a pu parfaitement unir les deux sens, de la responsabilité et de la moralité, et que nous connaissons tous.
R. Oui nous avons une personne, qui a été un homme politique, qui a fait cela, c’est Édouard HERRIOT. Toute l’œuvre d’Édouard HERRIOT va dans le sens de la moralité et de la responsabilité. Ses principales actions étaient de prendre des décisions en fonction de ce qui lui était imposé par sa charge de Président, mais également toujours tourné vers les besoins du peuple. C’est un être d’avant garde qui a permis une évolution technologique et mentale importante, il faudrait que vous lisiez son histoire et que vous connaissiez son œuvre pour pouvoir se référer à cette personnalité. C’est quelqu’un de très, très important et qui savait très bien ce qu’il fallait faire et qui prévoyait très bien ce qu’il fallait faire, pour provoquer quelque chose de bon, il savait manipuler pour le bon sens.
Le sens de la moralité est le résultat d’une observation de différenciation entre deux éléments, que tu vas ou rejeter ou auxquels tu vas t’identifier. Les premiers plus importants sont le bien et le mal, il y a ensuite la notion de rire et de pleurs, il y a après la notion de bon sens et de mauvais sens, mais ça va toujours aller dans un sens d’observation de deux oppositions.
* Le sens de la moralité s’applique à la justesse, à une justesse hors du commun.
* Le sens des responsabilités, en général, peut-être faussé par une éducation ou une édiction de loi tout simplement définie par un dictateur, dictateur qui soit chef d’état ou simple mortel comme un homme ou une femme tout simplement.
* La notion de respect peut absolument fausser tout cela parce que la notion de respect n’est pas souvent interprétée de la bonne façon, un tueur peut trop facilement respecter un autre tueur, ou n’importe quel être abject parce que la valeur du mal est considérée par lui avant tout comme un axe de vie qui convient.
Le sens de la moralité naît et vit obligatoirement grâce à la justesse des observations.
Le sens de la responsabilité naît et vit grâce au sens du supportable et de l’insupportable.
Le sens du respect naît, vit et se fourvoie à cause du manque de discernement ou se concrétise dans le bien à cause du bon discernement.
Notre prochain article sera consacré à la « simple » notion du respect !