
D’où vient l’état de souffrance, quand il vient de l’esprit?
D’où vient l’état de souffrance, quand il vient du cœur?
Et pourquoi la souffrance est évolutive?
Si la souffrance n’était pas existante, le mal pourrait prendre des proportions de destruction définitive, sur lesquelles nous ne pourrions pas revenir. La notion de souffrance nous oblige à considérer le mal et à faire en sorte que le mal n’existe plus, c’est grâce à la souffrance que le mal peut être annihilé et qu’il prend sa dimension pour être maîtrisé. Il nous faut remettre tous ces ressentis en bonne harmonie avec le bien, afin que le bien trouve sa force. À travers la souffrance l’esprit comprend qu’il ne veut pas rester dans ces conditions, mais qu’il veut au contraire trouver l’apaisement et, le chemin du bien lui est alors nécessaire.
L’état de souffrance vient de la matière même au niveau du cœur, au niveau de l’amour, c’est la matière qui nous la traduit, c’est la matière qui nous la fait ressentir parce que, effectivement, cette nature, cette matière sont constituées d’éléments qui, en nous donnant l’émotion, vont soit nous faire réagir par le bien-être, soit par un mal de vivre en même temps que nous éprouvons du bien-être.
La souffrance, en fait qui vient du cœur, est un état qui, après utilisation, après manifestation, nous permet d’aimer. S’il n’y avait pas la souffrance au niveau de l’amour et du cœur, nous aurions beaucoup de difficultés à comprendre la notion d’amour.
Quand la souffrance vient de l’esprit, quand elle est dans l’esprit, cet état de souffrance qui donne à l’esprit tant de peine à évoluer, est tout simplement un constat du négatif et du mal. Nous constatons, par notre esprit, que le négatif existe, que le mal existe, donc ça se traduit par une émotion, une émotion dans l’esprit et une réflexion qui nous fait souffrir ensuite dans notre corps.
Alors oui, la souffrance est évolutive parce qu’elle permet d’empêcher que le mal soit utilisé encore plus profondément. Celui qui va se servir de la souffrance ou va se servir d’un mauvais état ou d’une mauvaise façon de faire pour faire souffrir quelqu’un d’autre, peut stopper immédiatement sa façon d’être parce qu’il ne va pas supporter faire souffrir. Celui qui va volontairement faire souffrir quelqu’un d’autre, va faire grandir cette autre personne et va obligatoirement, un jour ou l’autre, l’obliger à ne plus souffrir pour rien.
S’il n’y avait pas cette notion, cette émotion, ce ressenti, alors l’évolution ne serait pas possible, et les êtres humains se croiraient sûrs d’eux lorsqu’ils sont dans le mal.
Q. Donc la souffrance est utile mais il ne faut pas souffrir pour rien, comment savoir ?
R. La souffrance a permis de reconnaître le mal, et de le comprendre, de le différencier avec le bien. Pour pouvoir comprendre et connaître et reconnaître le mal, la souffrance s’est mise en place. Pour pouvoir comprendre, connaître et reconnaître l’amour, le bonheur et le bien-être se sont mis en place. Tous ces paramètres sont à considérer comme des nécessités et des obligations, et si vous savez amenuiser la souffrance, vous allez absolument être capable d’annihiler ce mal et de faire en sorte qu’il n’existe plus. Si vous savez vous ressentir dans le bien-être et augmenter cette sensation et ce ressenti de bien-être et de bonheur et l’éprouver au plus profond de vous-même, vous allez permettre à l’amour d’exister et de rayonner. Dans un cas, il faut amplifier les choses, dans l’autre, il faut les amenuiser, il faut donc faire en sorte que la souffrance n’existe plus pour que le mal n’existe plus, mais dans un monde parfait, il y aura toujours obligation de garder un point de référence qui sera la souffrance et non plus le mal pour pouvoir empêcher le mal de renaître à nouveau. Alors que pour l’amour il y aura une intensité et une augmentation permanente qui se positionneront par rapport à tout ce qui, dans le négatif, aura été annihilé par la souffrance que l’on aura au préalable maîtrisée, et aura donné un potentiel positif, aura changé son potentiel en positif.
Q. J’avais compris que le négatif enfin le mal, qui serait transformé, combattu, passerait d’un extrême à l’autre, passerait complètement dans le très positif pour pouvoir être utilisé et transformé, intensifier l’amour. Est-ce exact ?
R. Oui, et tout le potentiel du négatif qui n’aura plus cette intensité de négatif va nous permettre alors d’intensifier l’amour, et cela va nous permettre, dans le futur, d’être très performants, pour faire évoluer le bien avec toutes ses possibilités.
Q. Mais, où en sommes-nous au sujet de l’amour, quelle en est l’intensité dans notre civilisation actuelle ?
R. L’amour a toujours gardé de son intensité grâce à l’âme qui est en nous, et cette âme qui circule en nous est le garde-fou, la sauvegarde de l’amour. L’amour lorsqu’il est existant ne peut pas être un amour négatif, tu peux aimer quelqu’un, si tu le hais et que tu sois dans ton amour en désaccord avec la personne, c’est que tu vas le haïr, donc ce n’est plus de l’amour.
Celui qui souffre beaucoup est dans le sentiment d’amour en permanence, alors que
Celui qui ne souffre pas quand il est dans le positif, est dans le sentiment de bonté.
Celui qui est dans le sentiment de souffrance extrême et ne sait pas en exprimer ni l’amour, ni la bonté, quand il est dans le négatif va être celui qui devient violent et qui tue ou qui manipule pour faire mal aux autres en croyant qu’ainsi sa propre souffrance va disparaître.
Q. Est-ce que la souffrance nous revient lorsque l’on n’est pas d’accord avec une épreuve, et qu’on la refuse ?
R. Lorsque tu n’es pas d’accord avec une épreuve et que tu la refuses, ce n’est pas dans l’instant et dans l’immédiat que tu vas recevoir la souffrance et qu’elle va te revenir dessus, surtout si tu as réussi à maîtriser et à ne pas en avoir. Donc quand tu refuses une épreuve, tu n’as pas de souffrance, donc cette souffrance ne peut pas te revenir dessus. Par contre ce que tu avais programmé, cette épreuve que tu avais programmée si tu l’as évitée, si tu l’as refusée, c’est que, soit tu l’as dépassée, soit tu vas devoir la récupérer, elle peut se représenter au cours de ta vie plusieurs fois. Si tu refuses une épreuve seulement parce que tu ne veux pas avancer, il te faudra la repasser. Si tu la refuses parce que tu n’en as plus besoin, pas de problème elle s’efface.
Q. Si on a une souffrance liée à une épreuve qu’on vit dans le moment, et qu’on refuse cette épreuve tout en souffrant, comment nous revient notre souffrance ?
R. Oui, là si tu refuses de comprendre ton épreuve et de dépasser la souffrance qu’elle te donne, il est absolument exact que la souffrance va s’amplifier. Nous devons tous dépasser et maîtriser la souffrance. Bien des êtres qui sont dans cette situation en font des dépressions nerveuses, et augmentent la souffrance.
Q. Quelle différence fais-tu entre les souffrances inattendues et les souffrances inutiles ?
R. Oui la souffrance inutile est une souffrance que s’impose quelqu’un devant quelque chose qui est faux. La personne qui souffre, par exemple par jalousie alors qu’il n’y a pas matière à souffrir par jalousie, la personne qui souffre par envie, alors qu’elle pourrait avoir de meilleures choses et ne devrait pas souffrir de cela, sont des personnes qui souffrent inutilement. Alors que la souffrance non écrite est une souffrance engendrée par des êtres qui n’ont pas conscience de faire souffrir, et qui au départ ne sont pas mauvais, mais ils font souffrir malgré eux. Alors que la souffrance inutile est immédiatement renvoyée sur la personne qui souffre inutilement, et elle va souffrir doublement, triplement, quadruplement. Sans la notion de souffrance, pas de possibilité de réaliser combien l’amour est merveilleux. Sans la notion de souffrance et sans ce sentiment et ressenti, nous ne pouvons pas nous rendre compte vraiment réellement que le bien existe, que le bien est quelque chose de merveilleux, et qu’il faut à tout prix le vouloir, car lorsque quelqu’un est dans l’état de souffrance, il ne peut être capable d’aller très loin dans l’amour.
Et puis, il faut définir également qu’il y a des êtres à qui l’on apprend le mal, à qui l’on apprend à tuer et qui ne savent plus rien faire d’autre que ce qu’on leur a enseigné et qu’ils doivent tout réapprendre. Mais sachez que le bien s’apprend, le mal s’apprend, et toutes ces choses-là sont des institutions, des créations de l’esprit dont il nous faut définir la portée et la nécessité. Le bien et le mal s’apprennent alors que la souffrance est instinctive, et que c’est par elle que le bien ou le mal vont s’instaurer.
La souffrance est un état qui définit qu’il faudra dans le futur pour les meilleures évolutions,
que les humains puissent la maîtriser et la rendre supportable et seulement existante
pour une reconnaissance du mal,
et non plus
pour que le mal soit existant à travers elle.