Matière, nature et humanité : modifier nos fonctionnements pour évoluer

Notre nature terrestre donne les conditions de vie nécessaires au bon fonctionnement de l’amour, nécessaires à l’évolution par l’esprit, à la conscience et la connaissance supérieures, nécessaires à l’établissement tangible des matières, de la matière, des corps, pour que le futur soit individualisé en chacun de nous, soit descriptif à tous niveaux, soit tangible définitivement dans les bons sens.
Être dans un état créatif, grâce à l’énergie neutre, cela signifie être dans la capacité de faire changer toute la lourdeur, le mal des systèmes existants, tout ce qui, dans les systèmes existants, nous persécute. Il faudrait avoir de l’humanisme. Par exemple, si quelqu’un, qui n’a pas à manger, vole pour manger, il ne devrait en aucun cas être sanctionné, pas de délit pour cet être-là. Tous les êtres existants, et les lois qui ont été édifiées en fonction des êtres qui sont investis du pouvoir, sont des lois totalement inhumaines. Il faut absolument se baser sur l’humanisme. Si un être humain a, dans son impossibilité, le sens d’être incapable d’être dans le bon sens, il faut essayer de comprendre, au niveau humain, ce qui a entaché cet être-là, et pour faire sortir nos esprits et nos corps des systèmes existants, il faut les sanctionner à hauteur de ce qu’ils ont d’inhumain.
La nature, c’est tout ce qui, dans nos réactions, nous permet d’utiliser la matière. La nature, c’est, par rapport à un être humain, sa façon de se comporter dans son environnement, c’est se mouvoir avec la matière. La matière, c’est ce que l’on peut toucher. La nature, c’est tout ce que donne la matière comme aspect et qui nous permet de faire la différence entre les fleurs, entre les animaux, entre les êtres humains. La nature, c’est voir la matière avoir telle réaction, donner tel aspect. Ça, c’est la nature. La nature se meut et peut évoluer.
La nature, c’est le fonctionnement de la matière. Donc, la nature a enregistré le négatif et la matière l’a rendu possible car elle nous l’a fourni.
La matière, c’est ce qui est tangible, ce qui est solide, ce que nous pouvons toucher. Et la nature, c’est l’action que nous avons eue sur cette matière, et qu’elle nous a transmise selon ses principes fondamentaux qui ont développé les cinq sens en premier.

Q.  Si j’ai bien compris, la nature est l’expression de la matière ?
R.  Oui, tu peux dire que c’est comme ça. C’est l’expression extérieure de la matière. Mais dans ton intérieur, tous tes organes fonctionnent avec le naturel. La matière de tes organes ont une nature et ont une fonction dans l’intérieur de ton corps. La matière de la fleur va donner une action à l’extérieur, mais à l’intérieur aussi. La nature va te permettre, à tout instant, de faire fonctionner les possibilités des éléments dont tu es constituée. La nature, c’est la réaction de la matière, en quelque sorte. C’est l’action et la réaction de la matière. La nature peut cependant ajouter, par l’évolution, une expression supplémentaire à son essence première. La nature, ce sont les expressions qui nous sont données par les éléments matières dont nous sommes constitués. Il est absolument évident que ton foie va régir tout ce qui est à nettoyer dans ton sang. Il est absolument évident que ton cœur va régir, à la fois, le fonctionnement de ton corps, mais aussi le fonctionnement de l’amour. Il est absolument évident que ton cerveau va te permettre de penser, et il te permet de faire entrer ton esprit à l’intérieur pour te permettre de penser avec ton corps et ton âme.

Q.  Quel est le résultat sur la nature de nos comportements qui s’y inscrivent ?
R.  Nous inscrivons dans la nature des comportements qui arrivent même à détourner les fonctions premières. Effectivement, lorsque, avec la matière qui doit normalement nous donner telle direction, nous en détournons le fonctionnement, nous changeons la nature de cette matière et non la structure, dans un premier temps. Je vais vous donner un exemple très flagrant : le principe de la matière, c’est d’avoir l’amour en elle, et nous l’avons détourné à un moment donné pour rendre la haine à la place de l’amour. Ça, c’est détourner un élément de la matière. Le règne minéral n’a pas détourné les éléments. Le règne végétal les a détournés. Le règne animal les a détournés. Le règne humain les a détournés. Tuer parce que l’on aime trop, c’est détourner le principe naturel de la matière, mais c’est bien un animal comme la mante religieuse qui a défini cela. Les hommes en ont donc été capables ensuite.
Les déviations se sont produites déjà dans le règne végétal, ensuite dans le règne animal et en même temps dans le règne humain. Dans le règne végétal, il est absolument évident que les plantes vénéneuses étaient destinées à nous donner une protection extraordinaire contre tout risque de maladies, et c’est par ces plantes vénéneuses, prises à petites doses, que nous pouvons nous soigner. Mais elles montrent bien qu’elles ont détourné leurs principes et qu’elles ont voulu envahir et manger tout ce qui était à l’extérieur.

Si nos esprits de cette nature terrestre ne savent pas, dans les années qui viennent, suivre des chemins meilleurs que ceux utilisés actuellement, cette évolution et cette humanité ne pourront continuer leurs sens dans le seul fonctionnement du négatif.
Nous avons tous une propension beaucoup plus grande à nous servir du négatif que du positif, et nous sommes parvenus à un degré où il faut remettre et recadrer les choses en positif, cela est très important. Cette évolution et cette nature doivent prendre leur chemin dans la généralité, et que tous les êtres sans exception soient obligés de comprendre cette nécessité en se suivant tous, en ayant au moins une idéologie identique en ces domaines.
Il faut, pour un être qui forme un maillon de la chaîne, que les autres soient solidaires, si on se désolidarise, si on se déstabilise de la chaîne humaine, l’évolution ne pourra pas se faire.

Q.  Que devons nous comprendre de ce dérèglement climatique auquel nous sommes confrontés ?
R.  Les précipitations climatiques prouvent que l’esprit humain est trop négatif pour accepter une énergie nouvelle, destinée à faire changer les fonctionnements profonds et primaires de chacun d’entre nous. Autrement dit, chaque être humain doit comprendre et expérimenter la nécessité de se servir du positif en premier.

Q.  La matière a-t-elle un inconscient ?
R.  Au niveau de la matière, il n’existe pas d’inconscient. Au niveau de tout ce qui est physique et organique, il n’y a pas d’inconscient. Il y a une vie animée, organisée, mais il n’y a pas une pensée propre comme ta pensée et comme ton esprit. C’est une organisation, c’est différent. C’est pour cela qu’il y a la mémoire qui s’engramme dans la matière parce que, lorsque notre matière, qui est bien évidemment vivante, fonctionne, elle emmagasine tout ce que nous lui faisons subir ou tout ce que nous lui permettons d’exprimer. Elle doit avoir une mémoire. Elle doit nous redonner ce qu’elle a fait, ce qu’elle a été, ce qu’elle a vu, ce qui s’est passé en ces lieux. Lorsque nous voulons toucher une matière organique, une pierre par exemple, qui a assisté à des choses très lourdes de conséquences et qu’elle nous donne le ressenti de ce qui a été vécu, c’est parce qu’en touchant cette pierre, nous touchons et revenons au moment où il y a eu les difficultés et que notre esprit, lui, va aller jusqu’à la rencontre des autres esprits qui étaient là. Nous n’allons pas seulement toucher la matière, nous allons toucher aussi les autres êtres ayant existé en ces lieux, à ces endroits là.

La force de la matière étant ce qu’elle est, effectivement, pour pouvoir la maîtriser et s’en servir dans le bon sens, il faut trouver la bonne vibration qui nous met en liaison et en unité par le corps, le cœur et l’esprit — le corps, l’âme, l’esprit et la matière —, et donc il faut bien faire la différence entre tout.
Lorsque je dis le corps, c’est notre corps, fait de chair et de sang. Lorsque je dis la matière, c’est toute la matière qui nous entoure, qui est faite d’autres cellules que celles de la chair et du sang. Mais le problème qui se pose surtout, c’est que la matière, lorsqu’elle a pris naissance, a montré immédiatement l’opposition à toutes ces programmations que nous voulons lui infliger. Elle souhaite et veut aussi faire son évolution personnelle et à sa façon. C’est comme si demain, vous chargiez vos ordinateurs et que tout à coup, un ordinateur prenne son identité et décide de fonctionner tout seul. Ça a été une très grande difficulté lorsque la matière a été créée parce que les énergies diffusées dans l’Univers, lorsqu’elles sont en fusion et en mouvement rapide, donnent des interprétations et des connexions qui sont prévues, mais lorsqu’il y a ralentissement de l’énergie et qu’elle devient solide, qu’elle devient tangible, qu’elle devient matière, il n’y a plus fusion avec les éléments, et elle prend alors, à part entière, une identité qui est différente de l’énergie de base. Les composants changent.

Q.  Et si nous augmentions légèrement la température de la Terre ou de l’atmosphère terrestre, mais dans un sens où les esprits seraient plus positifs, est-ce que, là aussi, nous pourrions être dans un sens de bien ?
R.  Cela n’est pas le but attendu et recherché. Si tu augmentes la température de la planète Terre, tu vas faire changer tout le processus des saisons, et ça va poser d’énormes difficultés pour ce que cette planète doit engendrer comme créations, comme productions. Si tu ne fais pas attention à cette température, si tu l’augmentes, il risque d’y avoir de plus en plus utilisation du négatif. C’est d’ailleurs parce qu’il y a un réchauffement de la planète que les esprits de cette nature utilisent le négatif avec plus de profusion qu’avant. Mis à part le tout début des temps où l’ère des dinosaures a permis de maîtriser beaucoup de négatif, le réchauffement de cette planète a montré que les hommes, en escalade, ont utilisé de plus en plus le négatif. Or, là n’est pas le but. Le but, c’est de laisser à cette nature sa température normale, et ce que nous lui apportons comme pollution et condensation des énergies négatives va nous donner beaucoup de difficultés à continuer à vivre sur cette planète.

La matière, c’est l’élément solide, l’élément physique, les éléments dont nous sommes constitués, les éléments dont nous devons nous servir, qui sont compacts. La matière, c’est cela, c’est ce qui est visible, ce qui est tangible, ce que nous pouvons toucher. La matière, dans sa composition, ne pourrait pas vraiment changer de structure si tu ne la malléais pas.
Ce n’est pas la matière qui change son fonctionnement, c’est la nature de la matière.
Pour l’instant, nous ne changeons pas encore vraiment les composants de la matière. Nous avons changé les composants de la fonction de cette matière, des fonctions de la nature de cette matière. Nous avons changé les composants de la nature de nos principes premiers qui est la matière. Il faut bien être clair. Jusqu’à présent, nous avons muté dans la matière et nous avons, par la mutation, changé la forme, mais pas la nature de la matière. Avec la transmutation, nous changerons la nature de la matière.