
Le sens de la moralité, au contraire du sens de la responsabilité qui devrait être inné, immédiat, instinctif, le sens de la moralité s’apprend et s’acquiert en fonction des autres, en fonction de l’environnement, c’est tout le contraire du sens de la responsabilité.
La moralité vient en fonction de l’environnement dans lequel nous nous trouvons et en fonction de ce que notre esprit est apte à concevoir les bons sens et les mauvais sens, est apte à concevoir ce qui est bien et ce qui n’est pas bien concernant les autres êtres humains.
Par exemple un être qui dans sa toute petite enfance a été capable de faire la distinction entre le bien et le mal, de voir ce qui était bien et de voir ce qui était mal, va s’il est capable d’aller dans les bons sens, prendre une moralité hors du commun, et face au mal ne jamais faire la même chose que celui qui fait le mal.
Pourtant il est vrai que, au fur et à mesure de nos évolutions, nous devrions rendre la pareille à ceux qui nous ont fait quelque chose, pour qu’ils cessent de nous faire du mal, mais le sens de la moralité est de voir des êtres qui sont capables d’être avec les autres, le contraire de ce que les autres sont avec eux quand ils ont mal agi et rester dans le bon sens avec les autres exactement linéaire quand ils ont tous bien agi.
Le premier sens de moralité serait de ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse.
Le second sens de la moralité serait de ne pas mentir alors que l’on sait que l’on ment.
La moralité, c’est rester toi-même en toute circonstance et ne pas dévier de ta personnalité, de ta moralité, de ton sens de la morale.
Si tu rends la pareille à celui qui t’a fait du mal, tu sors du cadre de la moralité. Si tu rends la pareille à celui qui t’a fait du mal, parce que tu penses que ainsi tu vas le faire vraiment changer, c’est très bien, mais ça ne va pas dans le sens de la moralité, ça va dans le sens de l’éthique, ce qui n’est pas pareil. Il faudra voir cette différence entre «moralité et éthique».
Q. Tu as dit que la moralité c’est rester soi-même en toute circonstance, donc on peut supposer que l’éthique, à un moment donné, nous autorise à ne plus être nous-mêmes pour l’exemple ou pour donner une leçon par exemple ?
R. La moralité est quelque chose qui s’apprend en fonction de l’environnement et en fonction de la connaissance de la différence entre le bien et le mal. L’éthique, c’est une réponse faite en fonction d’un groupe de pensées et d’un précepte obtenu par une loi ou autre chose, plus par un précepte de conduite qui appartient à plusieurs personnes à la fois et qui fait une force beaucoup plus grande.
Q. Si l’éthique s’étend à n’importe quel groupe qui suit un sens identique, peut-on dire que la moralité est issue de l’éducation ?
R. Oui le sens de l’éthique fait référence aux idées de plusieurs êtres humains qui ont constitué une loi ou des préceptes, des concepts, pas forcément définis par des lois, mais qui aboutissent à diriger les lois. Ça c’est le sens de l’éthique.
Le sens de la moralité peut conduire à donner une éducation à ceux qui sont autour de nous, par rapport à notre position dans la famille, si vous êtes chef de famille, il est absolument évident que tu vas, par rapport à ta moralité, donner un sens d’éducation à tes enfants, à condition que tu ne fasses pas comme beaucoup qui disent: «Faîtes ce que je dis, mais ne faîtes pas ce que je fais».
Q. Quelle importance a la liberté ou le conditionnement dans la moralité ?
R. La liberté a une importance fondamentale, elle vous obligera à ne pas faire comme ceux qui sont dans le mauvais sens et qui sont dans le conditionnement, qui diront: «Faîtes ce que je dis et ne faîtes pas ce que je fais». La liberté nous permettra à chacun d’entre nous, pour être dans la moralité, de savoir nous positionner face à ceux qui ne respectent pas les bons sens, et qui font tout ce qui est aberrant. Le sens de la moralité cependant ne correspond pas à la liberté d’action personnelle, elle correspond à un stop de la liberté au contraire du sens de la responsabilité.
Q. Mais alors, comment concilier la moralité de chacun lorsqu’on est issu de milieu différent, puisque la moralité est relative à un environnement ?
R. Vous ne pouvez pas concilier votre moralité avec quelqu’un qui fera le contraire de ce que vous êtes et de ce que vous faîtes. Si dans votre moralité vous avez instauré que chacun a droit à sa liberté telle qu’il l’entend, c’est déjà le premier principe de la moralité, et s’il y en a d’autres qui veulent imposer leurs concepts et leurs préceptes qui font le contraire de ce qui est juste et portent atteinte à la liberté, vous ne serez pas dans le bon sens de la moralité et vous ne pourrez pas vous entendre avec ces êtres là, vous pourrez vous entendre uniquement avec ceux qui respecteront le sens de la liberté en sachant à quel moment elle ne doit pas être utilisée. Dans la notion de la moralité la meilleure, il y a le sens du droit à la liberté à chacun, bien entendu pas pour faire des mauvaises choses.
Q. Donc la moralité est un apprentissage, et l’éthique serait une adhésion philosophique ?
R. Oui c’est une adhésion à la conception, à la philosophie, d’un groupe de gens qui ont existé avant nous, alors que la moralité c’est quelque chose qui t’est personnelle. Tu ne peux pas prendre la moralité de quelqu’un pour la faire tienne, tu dois savoir que ta moralité est ce qui te vient de ton cœur, de tes tripes, mais qui est de ton esprit et qui a la force de réguler les deux autres éléments, qu’ils soient physiques ou sentimentaux, quand je parle du cœur, je parle des sentiments qui bien souvent sont laissés en arrière, par rapport à la moralité les êtres dans les sentiments se croient tous les droits.
Q. La nature a un sens de responsabilité inné, et toi, tu nous dis que la nature est amorale. Peut-on dire alors que la responsabilité vient du corps et la moralité vient de l’esprit ?
R. La nature a un sens inné de la responsabilité parce qu’elle fait en fonction de ce qui lui agrée, de ce qui lui convient, de ce qui la fait évoluer, elle n’a pas de sens de moralité parce qu’elle ne se soucie pas des autres. Le sens de la nature fait que les espèces sont toutes conduites à une perte en rapport d’une autre espèce, ça c’est un sens de non moralité.
Q. Peux-tu définir les deux concepts ; le sens hors du commun de la responsabilité et le sens hors du commun de la moralité ?
R. Le sens hors du commun de la moralité, c’est absolument être capable de s’appliquer à soi-même ce à quoi l’on croit. Le sens de la responsabilité hors du commun, est de savoir, même si on se dit: «ça ne me regarde pas», obliger les autres à prendre le sens de leur responsabilité, tout en se le donnant à soi-même de la même façon.
Q. Peut-on faire une distinction entre la moralité et le respect, parce que le respect pour moi est quelquefois une forme de moralité ?
R. Ça n’est pas tout à fait pareil. Tu peux très bien avoir du respect pour quelqu’un qui ne le mérite absolument pas, mais si tu as un sens de moralité, en règle générale, ce sens n’est pas faussé par rapport à ton environnement. Le sens de la moralité se place toujours au-dessus des conceptions négatives et positives, alors que le sens du respect fait fonction dans les deux éléments. Tu peux très bien respecter des choses irrespectables, alors qu’avec la notion de moralité, tu ne peux pas te tromper, c’est différent.
En fait la notion de moralité se base et prend forme ensuite d’une analyse concernant quelque chose de négatif de ton environnement, ou qui est tout simplement existant et que tu as réprouvé, la moralité prend franchement le contre-pied de ce qui est mal, et que tu ne veux pas voir exister. Elle s’inscrit instinctivement. Alors que le respect est quelque chose que l’on te dicte bien souvent comme étant respectable, mais qui ne l’est pas forcément. Le respect cependant se veut obéir à des règles de bien et de moralité, mais elles peuvent être faussées, alors il te faudra toujours savoir faire les distinctions.
Q. Est-ce que la responsabilité donne du caractère, la moralité donne de la personnalité, le respect donne de l’individualité dans l’évolution d’un esprit ?
R. Oui, on peut définir les choses comme cela, c’est une bonne façon.
La moralité te donne le sens de la meilleure façon de vivre, et si tu appliques cette moralité en tout point dans ta vie, tu n’auras jamais de remords.
La responsabilité te donne le sens de la liberté pour les autres, et que si tu t’y réfères, tu n’auras jamais de remords, car tu auras su toute ta vie conditionner le meilleur partout et en tout.
Le respect te donne le sens de l’amitié, de ce sentiment d’amitié qu’il nous est si difficile d’avoir, et si tu respectes ce qui est respectable sans te tromper, tu ne te sentiras jamais seul dans la vie.