
Mes propos sont durs, car nous avons une obligation de dureté face à la fidélité. Elle est fondamentale et essentielle parce qu’il ne faut pas déroger à ce qui est une qualité de ce genre, il ne faut pas faire semblant d’être fidèle et puis au fond de soi avoir envie de courir le guilledou partout et à droite et à gauche, cela c’est une antinomie à l’amour. Si nous ne sommes pas capables d’avoir une fidélité envers les autres, et envers quelque chose qui nous tient à cœur, eh bien nous ne pouvons pas être dans le sens de l’amour, nous ne pouvons pas être capables d’aimer si nous n’avons pas le sens de la fidélité. Avec le sens de l’amour, la fidélité accompagne, si nous n’avons pas le sens de la fidélité c’est que nous ne savons pas aimer. L’amour ne peut donner toute sa puissance que s’il est dirigé vers une personne unique et vécu avec une grande intensité, nous ne pouvons pas galvauder l’amour en aimant les autres sans distinction.
Dans l’amour à deux, il faut la fidélité.
Dans l’amour de la famille, il faut la conscience profonde.
Dans l’amour amitié, il faut le respect envers chacun et chacun pour sa façon d’être.
La fidélité nous permettra surtout de réguler l’amour et de savoir le vivre et de savoir le ressentir et le reconnaître. La fidélité, si tu as cette qualité intrinsèque et si elle émane de toi de façon innée, te donnera absolument le sens de savoir aimer. La fidélité est représentative de la réelle façon d’aimer, du véritable amour.
Sans fidélité, il est impossible de définir que l’amour est vrai.
Sans fidélité, pas d’amour véritable.
Sans fidélité, pas de possibilité de l’amener à l’éternité.
Sans fidélité, pas de réalisation de l’amour humain.
Sans fidélité, pas de possibilité de retourner à l’amour divin.
Q. Tu as parlé de la fidélité en amour vis-à-vis des autres, mais est-ce que la première des fidélités n’est pas être fidèle à soi-même d’abord et à l’éthique qu’on a de la vie ?
R. En règle générale, nous sommes tout à fait capables d’être fidèle à nous-mêmes, surtout si nous avons de grands défauts, nous sommes capables d’être fidèles à nos défauts avec beaucoup d’âpreté et de force ! Je pense qu’en amour si nous sommes en premier fidèles à nous-mêmes, nous allons surtout alors être capables d’égoïsme.
Q. Est-ce que être fidèle à soi-même ne signifie pas se connaître, tant autant dans ses qualités que dans ses défauts, privilégier ses qualités en leur donnant tout leur potentiel maximum, et essayer d’éliminer les défauts en fonction de sa personnalité ?
R. Oui, alors dans ce cas-là, s’il vous plaît, au lieu de me dire: “qu’il faut d’abord être fidèle à soi-même”, vous feriez mieux de dire qu’il faut être fidèle à ses qualités ! Cela je serai très content de l’entendre et d’être en accord avec vous, parce que fidèle à soi-même, si ce sont des êtres qui sont très égoïstes et qui ne pensent qu’à eux, ça va faire des égoïstes encore plus capables de méchanceté et d’opposition à ceux qui sont dans le bon sens. Oui, si vous avez conscience de vos qualités comme de vos défauts, vous saurez alors voir la même chose chez les autres et agir très bien en fonction de cela, sans vous oublier vous-même, ce qui équilibrera l’amour tout seul et fera que le partage sera déjà engagé entre deux êtres, ce qui permettra à ceux qui sont égoïstes de mieux savoir donner à leur tour, car ce sera moins dur à faire.
Q. Et si quelqu’un, qui est marié, et qui n’est pas heureux avec son mari ou avec sa femme, prend un amant ou une maîtresse, est-ce plus acceptable ?
R. Oui, lorsque quelqu’un n’est pas heureux dans l’amour et n’est pas satisfait, et qu’il a des devoirs conjugaux, s’il trouve ailleurs une satisfaction pour être plus heureux, on peut accepter cela, mais il faut que la personne ne soit pas satisfaite et pas heureuse en amour avec son conjoint. Mais c’est quand même toujours un acte d’infidélité que de prendre un amant ou une maîtresse.
Q. Mais dans un couple, lorsque l’un des 2 partenaires n’éprouve plus de sentiment, et que celui-ci reste fidèle malgré tout, comment est cette fidélité ? Et si la même personne va chercher ailleurs l’amour dont elle a besoin, est-ce là aussi une infidélité ?
R. Alors ça, ça marque une fidélité au vent, au néant, à de l’insolite, à de l’inutile, si vous n’aimez plus vous n’êtes pas dans l’obligation d’être fidèle. Il faut, au contraire, tout au long de la vie être capable d’amour. S’il n’y a plus de relation entre 2 êtres mariés c’est une infidélité à l’institution du mariage mais non pas à l’amour !
Q. Cette fidélité est-ce qu’elle est conditionnée à une liberté par un état d’esprit ?
R. Oui, au niveau de la fidélité et de la liberté, nous pouvons vivre l’amour avec une liberté totale, mais à partir du moment où nous sommes entrés dans la notion d’amour, la notion de fidélité doit effectivement s’imposer à la suite de l’amour et, cette liberté d’aimer doit conditionner la notion de fidélité. Si nous n’accolons pas ces 2 qualités, savoir aimer et savoir être fidèle, nous ne saurons jamais aimer et ne serons jamais capable d’aimer. Lorsque l’amour a vibré entre deux personnes et qu’il est très fort, il doit rester dans la notion de fidélité pour devenir éternel. S’il n’y a plus d’amour, ce n’est pas pareil. La fidélité est la porte ouverte de l’éternité, si nous n’avons pas la fidélité, l’éternité n’existera pas.
Q. Que penser d’un couple dont l’un ne veut plus avoir de relation, pour des raisons X, et qu’il souhaite du fond du cœur que l’autre conjoint aille rejoindre quelqu’un pour que cette personne soit plus heureuse. Quelque part il y a une notion d’amour, mais est-ce juste ?
R. Lorsque quelqu’un ne peut plus donner à l’autre, dans l’amour physique et sexuel, ce que l’autre est en droit d’attendre, et qu’il souhaite qu’il trouve cela ailleurs, il n’y a pas d’infidélité, puisqu’il n’y a pas d’acte sexuel galvaudé des deux côtés. Mais quand il y a séparation de deux êtres parce qu’il n’y a pas plus de possibilité de s’aimer correctement, on peut regretter que la fidélité n’ait pas forcé ces êtres à rester ensemble. Et s’il y a possibilité que les êtres restent ensemble et qu’il y ait de chacun de leur part une vie extérieure dans la sexualité, ça fait état d’une compréhension pour un amour qui demande à vivre des expériences pour pouvoir se consolider.
Q. Est-ce à dire que la fidélité dans l’amour sur les 3 plans terrestres, serait finalement une force créatrice vers une fidélité supérieure sur les plans supérieurs ?
R. La fidélité est une force absolument créatrice et génératrice d’amour éternel lorsqu’il existe. Pour que l’amour entre dans l’éternité et devienne réellement éternel, il faut lui ajouter la fidélité.
Q. Savoir aimer semble conditionner les bonnes relations, mais aimer vraiment qu’est-ce que c’est ? En profondeur, quelle est cette vraie énergie de l’amour qui se manifeste par un amour réel que ce soit dans le couple ou l’amour familial ?
R. Aimer vraiment par le corps et par le physique, c’est ne plus pouvoir te passer d’une personne et avoir, avec elle, des désirs qui t’atteignent dans ton corps et dans ton physique, et qui t’empêche ensuite d’avoir une attirance physique pour quelqu’un d’autre. Savoir aimer réellement physiquement c’est ça, mais pour pouvoir être heureux de cet amour physique, il faut y rajouter essentiellement l’amour du cœur. Si tu ne rajoutes pas l’amour du cœur, qui est alors quelque chose de très profond, cet amour physique et sexuel risque de ne pas durer longtemps.
Si tu envoies de l’amour par le corps, il s’agit de l’amour humain.
Si tu envoies de l’amour par l’esprit, il s’agit de l’amour universel.
Si tu envoies de l’amour par le cœur, il s’agit de l’amour divin.
L’amour se base sur l’appartenance de l’un à l’autre et sans dérogation, mais quand il est filial, familial, amical, divin, universel, il donne la faculté d’aimer tout ce qui est. Nous puisons la tolérance dans l’amour universel, c’est une qualité qui est excessivement marquée de l’amour universel. Lorsque nous aimons dans l’amour physique et sexuel, nous sommes marqués par l’amour du corps, par l’amour de la sexualité, par l’amour physique et matériel. Lorsque nous sommes marqués par l’amour de la famille, nous sommes marqués par l’amour divin, c’est obligatoire parce que de l’amour de la famille découle le sens de l’amour divin.
Q. Est-ce que l’on peut dire que la fidélité intervient dans tous les moments de la vie ou principalement dans les situations d’amitié, d’amour familial, de foi, quels sont les autres domaines intéressés ?
R. Oui, la fidélité intervient pratiquement dans tous les domaines de la vie. Il serait très important d’être fidèle à ses principes surtout quand il est démontré qu’ils peuvent déranger notre vie !
L’infidélité est une insulte à l’amour véritable, l’amour véritable ne saurait souffrir de l’infidélité d’un être qui dit aimer. Il faut que la fidélité devienne une règle absolue de la force d’amour. La base de la création, qui est l’amour, est obligatoire pour nous donner la force et la certitude que nous ne saurons déroger à l’autre, et que nous lui apporterons tout le véritable amour qu’il attend dans la fidélité absolue.