Le présent : vivre le moment présent pour intensifier notre capacité à aimer…. dans le temps !

Alors je voudrais vous faire comprendre une chose essentielle, tout simplement qu’il nous faut apprendre à ne pas être toujours tourné vers le passé, toujours tourné vers le futur. C’est bien de pouvoir regarder dans le passé, c’est bien de pouvoir faire référence à ce qui a été existant, c’est bien de pouvoir avoir des paramètres et de prendre base et appui sur ce qui a été conçu, et réalisé par d’autres êtres humains, par d’autres esprits, en d’autres temps, en d’autres époques et d’une manière différente à l’instant présent. C’est bien de pouvoir aller visualiser dans le futur pour permettre la construction de quelque chose de solide et d’extraordinaire, et c’est très bien d’y penser, mais il ne faut pas le faire en permanence, car ce qui importe le plus c’est de pouvoir savoir et de faire en fonction de ce qui est existant et du moment présent parce que si nous ne savons pas vivre le moment présent avec une forte appréciation de bien-être et d’amour, le passé ne veut rien dire, le futur ne se construira pas dans le même sens si nous éludons à chaque instant ce qui dans notre présent fait notre vie de tous les jours.

Dans la conception du futur, l’esprit qui a cette forme et qui pense en parlant du futur, qui ne pense qu’à ce qui va arriver, celui-ci ne fonctionne pas pour son environnement, il fonctionne pour les autres, et ne fonctionne pas pour lui. En fonctionnant dans le passé en permanence, l’esprit, qui fait cela, fonctionne pour des temps révolus, pour des choses qui n’ont pas de raison d’être, qui n’ont plus de raison d’être, qui ont été bien sûr, mais qui ne peuvent donner qu’une nostalgie car elle n’existe plus de la même façon, et celui qui vit dans le moment présent, il est obligé de concevoir ces instants avec un amour si fort que seule l’appréciation du temps présent permettra à nos esprits de rendre l’amour solide. Savoir apprécier le moment présent, c’est rendre l’amour plus que solide et plus que durable.

Q.  Peut-on dire que l’intérêt de vivre le moment présent c’est de retrouver la programmation initiale de façon à pouvoir vivre les éléments et les dépasser ?

R.  J’ai fait mon évolution en respectant sans cesse le temps présent. Pour en faire la différence et pour vous permettre de parfaire la notion, vitesse, espace et temps il me faut vous dire que pour moi le temps présent est linéaire, que le temps qui existe actuellement est toujours le même et lorsque je parle de la conception de nos esprits, c’est comme si cela se faisait là, dans l’instant pour moi, je ne pense pas, il y a eu ceci, et maintenant il y a ça, et il y aura ça, je pense : c’est comme ça et ce sera comme ça.

Q.  Je pense qu’il est important de vivre au mieux chaque instant présent comme nous devons le vivre, car il va influencer l’instant d’après qui va devenir à nouveau un instant présent, et qui peut être vécu complètement différemment, si l’instant précédent n’a pas été vécu comme il le fallait.

R.  Oui, je vais vous donner un exemple très matériel et très difficile pour les personnes, qui décident, par exemple, d’aller se promener dans un endroit désert et ne pas avoir envie de rencontrer personne. Vous êtes dans votre promenade, c’est désert, c’est la campagne, c’est merveilleux, il y a les fleurs, les petits oiseaux et le soleil, enfin toute la nature telle que vous la désirez, et tout à coup vous arrivez dans une clairière, et là il y a des milliers de personnes qui sont dans cette clairière.

Vous, vous allez vous dire : « Seigneur, que cet instant présent est donc difficile, je ne veux pas vivre au milieu de ces gens là, je ne veux pas les voir ». Eh bien non, savoir vivre dans l’instant présent c’est savoir ajouter à la joie de votre promenade en solitaire, la joie de vous retrouver avec des milliers de personnes qui sont toutes intéressantes à regarder. Cette notion temps près de la terre, s’écoule d’une manière très rapide et je trouve que maintenant nous avons beaucoup de difficultés à tout mettre en place, et à tout faire dans ce qui nous est donné. La notion espace conditionne le découlement du temps et la notion de vitesse permet d’aller d’un point à un autre pour pouvoir retrouver les éléments essentiels dont nous sommes constitués et ce que nous avons à faire. Si je me réfère à la notion vitesse espace et temps, je dirais que l’espace c’est le passé, le temps c’est le présent et la vitesse c’est le futur.

Q.  Tu rattaches l’espace au passé, le temps au présent et la vitesse au futur. Et si le présent est une notion d’espace plus un petit bout de temps ? Peut-on dire que toujours à situation passée plus, le ressenti, le vécu de l’instant présent donnent le moment présent donc une autre notion d’espace ? En fait, on ajoute toujours quelque chose à l’espace et quoi qu’on fasse on est  toujours dans le moment présent, qu’en penses-tu ?

R.  Oui, c’est exactement ainsi qu’il faut voir les choses, parce que justement être capable de visualiser l’instant présent, il faut pour faire cela se remettre dans le contexte de ce qui est existant. Ce qui est là, ce qui vit, ne pas se dire « Je suis né », ne pas se dire « Je vais mourir ».

Lorsque l’on se dit : «Je suis né et je vais mourir», c’est vrai que c’est beaucoup plus difficile de vivre dans la joie et la sérénité dans l’instant présent. L’être humain est très compliqué, la notion d’amour et le désir personnel de vivre l’amour lui donnent beaucoup d’insatisfactions, il complique donc encore sa vie en ne sachant délibérément pas être heureux du moment présent. Seul, il faut le reconnaître, l’amour sexuel permet à certaines personnes de vivre très bien l’instant présent. Mais pour ne pas souffrir, lorsque quelqu’un place l’amour uniquement dans le contexte sexuel, une fois qu’il a terminé il l’oublie.

Q.  Oui mais on peut très bien faire référence au passé sans en être affecté, sans que cela ait d’importance  sur nos cellules en fait !

R.  Oui, d’ailleurs si nous avions la faculté de ne nous référer qu’à notre présent et ne pas nous tourmenter de ce que nous avons fait avant, de ne pas être affecté de ce que nous ont fait les autres avant, de parvenir à ne vivre que dans ce qui fait notre pensée de l‘instant présent, lorsque nous avons compris quelque chose, que ce soit dans le bien ou dans le mal, nous ne devons absolument plus être mal. Nous avons fait une observation, nous avons évolué, nous avons grandi, nous avons réussi à comprendre les choses, à quoi cela sert-il de penser à avant ou de penser à après ?

A partir du moment où nous avons compris cela, pourquoi souffrir dans l’instant présent de ce que nous comprenons ? Il vaut mieux être heureux de ce que nous avons compris et vivre intensément le moment présent, le moment de la compréhension. Vivre le moment d’amour dans toute son intensité, nous permettrait vraiment d’être heureux. Si ce moment se vit pour l’autre uniquement par la sexualité, je ne vois pas pourquoi vous ne seriez pas capables d’en faire autant, cela remettrait en question le conflit d’amour entre les deux êtres concernés et ferait peut-être fléchir celui qui ne veut rien savoir d’autre précisément.

Q.  Que dirais-tu à des personnes qui sont vraiment dans la souffrance?

R.  Les gens qui sont dans la souffrance, leur parler du bien-être de l’instant présent c’est très difficile. Il est bien évident que nous n’allons pas leur dire « soyez heureux de votre souffrance » ! Lorsqu’ils sont dans la souffrance physique, il est vrai que cela est difficile, mais quand ils sont dans la souffrance morale, oui je leur donnerais et je leur tiendrais exactement les mêmes propos que je vous tiendrais, parce que lorsqu’ils sont dans une souffrance morale, en règle générale, c’est pour une chose bien définie. Nous allons prendre de la plus légère à la plus dure, en passant par une moyenne. La plus légère, c’est de ne pas avoir obtenu ce que l’on désire dans un temps déterminé, par exemple, ne pas avoir obtenu un peu d’argent que l’on attendait, ce jour là. Et là, je dis : « À quoi vous sert de vous rendre malade puisque l’argent n’est pas là et que demain il arrivera peut-être ou après demain ?».

Pour quelqu’un qui, dans l’amour est déçu et perturbé je dis : « Pourquoi souffrez-vous moralement parce que l’amour vous a échappé ? Dîtes-vous que si vous souffrez vous n’allez pas le faire revenir pour autant, alors il ne sert à rien de souffrir ».

Et à celui qui pleure parce qu’il vient de vivre la mort d’un être cher, je dis  : « À quoi cela sert de souffrir puisque cet être ne peut pas revenir” ? Donc la souffrance morale est totalement inutile, la souffrance physique, je suis en accord avec vous, c’est autre chose. La souffrance morale est cependant due à un état émotionnel, c’est très évident et tout à fait normal, la souffrance physique, pour la calmer, il faut bien évidemment se soigner dans un premier temps, et ensuite faire très attention à sa santé.

Q.  Est-ce que le fait de vouloir transformer un état négatif en positif, est-ce qu’une spontanéité, donc faire parler le cœur, va permettre, moi je dis toujours l’énergie nucléaire, d’ouvrir ces cellules qui vont venir gérer différemment nos cellules terrestres ?

R.  Oui, bien sûr, avoir une spontanéité positive, heureuse, qui accepte tous les aléas négatifs de la vie, sans en souffrir ce qui altère la force de la rotation de vos électrons pour aller dans l’autre sens, ce qui les fait tourner de plus en plus en négatif, dans le sens négatif c’est la souffrance, c’est l’inacceptation, c’est la non compréhension des choses. Quelqu’un qui ne comprend pas ralentit excessivement fort le sens de la rotation des électrons et tout est bloqué, rien ne peut avancer, celui qui souffre énormément bloque infiniment le positif. Celui qui souffre physiquement transforme du négatif et nous en enlève.

Rares sont les êtres qui vivent réellement dans l’instant présent, et sur terre comme il faut planifier le temps, nous devons penser sans cesse à ce que nous ferons un peu plus tard. Ceux qui vivent dans le passé en permanence n’ont aucune chance d’être heureux un jour. Ceux qui fonctionnent dans le futur n’ont aucune chance d’être heureux non plus, car pour les deux il y aura toujours quelque chose de mauvais. Pour ceux qui vivent dans le passé, c’est le présent qui est mauvais et nul. Pour ceux qui fonctionnent dans le futur, c’est le présent qui est mauvais et nul, donc il faut rendre heureux le présent, et vivre dans le présent pour être heureux.