

Depuis l’aube des temps, est instauré et institué un sens d’évolution basé sur la liberté qui a été bien conditionnée par toutes les lois sociales, financières, politiques, religieuses, scientifiques, de tous ces hommes qui, étape après étape, ont instauré leurs lois.
Le sens de la responsabilité devient très difficile et très dur, très âpre, parce qu’il nous conditionne à la fois dans nos désirs de liberté et dans les obligations que nos dirigeants ont édictées pour nous.
Le sens de la responsabilité va avec l’évolution négative de notre planète. S’il n’y avait pas eu d’évolution négative, il n’y aurait pas de sens de responsabilité. La négativité s’est faite en rapport à la notion de liberté. Chacun a voulu faire comme il a voulu, et les plus forts, ceux qui se sont institués dans les places de pouvoir, ont à ce moment-là obligé les autres à faire avec leurs édictions des lois, avec leurs conditions de force et de pouvoir, et la responsabilité s’est instaurée en fonction de ces deux éléments. C’est pourquoi la responsabilité vient de la liberté et de l’édiction des lois.
Q. Est-ce que la responsabilité c’est répondre de ses actes, de ses pensées, de ses paroles à chaque instant ?
R. Oui bien sûr. La plus grande notion de responsabilité que tu dois avoir, c’est dans ta façon de parler que tu dois commencer par l’appliquer, et ensuite dans ta façon d’agir, mais tu peux très bien agir avant de réfléchir. Donc si tu es quelqu’un d’impulsif, qui agit avant de réfléchir, il faut apprendre à réfléchir avant d’agir, là ton sens de responsabilité devra s’appliquer instantanément et continuellement.
Q. Est-ce que la responsabilité s’applique toujours à la liberté ?
R. La responsabilité est ce que nous avons inventé pour bloquer la liberté. Liberté et responsabilité sont absolument liées l’une à l’autre. C’est à cause de la liberté que le sens de la responsabilité a pris naissance.
Q. Pour moi la responsabilité est liée au fait qu’on tend à évoluer de manière positive et que de ce fait face à une situation nous avons le choix et que ce choix n’est pas une notion de responsabilité mais une notion de créativité, qu’en penses-tu ?
R. Oui, absolument. A partir du moment où nous entrons en permanence dans la notion de créativité, le sens des responsabilités nous incombera immédiatement et de façon tout à fait naturelle, en fonction de ce qui est existant.
Q. Est-ce que nous avons tous le même sens de la responsabilité ou bien est-ce qu’il s’amplifie en fonction de l’évolution, de la connaissance ou d’autres facteurs, d’autres paramètres ?
R. Le sens de la responsabilité devient forcément en opposition d’un pays à un autre, puisque les critères et les lois ne sont pas les mêmes partout. Par exemple, dans certains pays, il est autorisé de tuer sa propre femme, si elle n’a pas obéi à ce que son mari lui disait, et dans d’autres pays, cela n’est pas autorisé. Cela signifie que le sens de la responsabilité de la vie est quelque chose de très bafoué.
Q. Quelle différence entre responsabilité et pouvoir ?
R. Il y a une très grande différence ! Celui qui prend le pouvoir perd immédiatement le sens des responsabilités parce qu’il se trouve imbriqué dans des systèmes où il doit se comporter bien souvent d’une manière totalement à l’envers de ce que lui définit sa charge pour pouvoir rester à la tête du pouvoir. Entre responsabilité et pouvoir, c’est en opposition totale. Cette notion de pouvoir devrait être totalement occultée et, si elle était occultée il n’y aurait pas d’obligation de se responsabiliser avec effort, cela viendrait tout seul, et le sens des responsabilités serait inné comme le sens de la parole c’est immédiatement fondé en nous après son utilisation.
Q. Est-ce que le sens de la responsabilité poussé à l’extrême amène un sens de sacrifice ?
R. Le sens de responsabilité utilisé à l’extrême amène une force et un pouvoir aux autres, soit à celui qui a compris que tu assumerais ses responsabilités à sa place ou à celui qui a compris qu’il n’avait plus aucune responsabilité à accomplir, puisque toi tu t’en chargerais. C’est dans les deux sens, à la fois laxisme et exagération qu’il faut considérer cela.
Q. Comment pourrait-on définir la responsabilité et quelle différence avec la moralité ?
R. Responsabilité et moralité vont bien évidement quelquefois ensemble, mais responsabilité, ce n’est pas avoir de la moralité, c’est savoir ce qui est juste, ce qui est correct dans ce qui nous est demandé. La moralité, c’est un sens assez différent en fait puisqu’il peut éloigner un sens de responsabilité pour le controverser. Mais le sens de la responsabilité, l’explication de ce mot « RESPONSABILITÉ », c’est savoir être conscient de ce qu’il y a de bien à faire, et non pas de mieux à faire.
Dès que les premiers êtres humains sont arrivés dans la nature, quelques-uns ont eu la conscience très éclairée qu’il fallait des notions d’ordre, qu’il fallait appliquer un sens de reconnaissance par rapport à ce qui était existant. Et le sens de la responsabilité a été cette première barrière, parce que la découverte de la force, du pouvoir et de l’asservissement a obligé en contrepartie à édicter des lois et faire en sorte que des préceptes soient obligatoires, des préceptes de conditionnement aux lois qui engendraient le sens de la responsabilité, qui dénotaient que les êtres humains prendraient la liberté des édictions des lois.
Q. Mais alors le sens de la responsabilité instinctive serait dépourvu de notion de pouvoir ?
R. Oui absolument. Pour pouvoir avoir le sens de la responsabilité innée, instinctive, immédiate et naturelle, il faut que ton esprit soit complètement débarrassé du désir du pouvoir et du commandement. Si tu as le désir de pouvoir, si tu veux commander les autres et si tu veux les asservir, tu ne peux pas avoir un sens de responsabilité correct, tu peux te servir du sens des responsabilités pour les faire appliquer aux autres, mais tu ne sais pas être responsable toi-même de ce qui t’incombe. Alors bien sûr, la notion de pouvoir, l’édiction des sociétés avec des chefs a donné et a engendré la responsabilité. Encore faut-il en avoir un sens juste, parce que celui qui a le sens du pouvoir, édicte des sens de responsabilité totalement faussés en rapport à lui-même. Il fait faire aux autres ce qu’il veut et non ce qui est juste.
Q. Alors, le sens de la responsabilité est-ce tout simplement se sentir responsable face à la vie et face aux autres ?
R. Le sens de la responsabilité est effectivement de se sentir responsable face à tout ce qui est existant, tout ce qui a été créé, tout ce qui a été édicté un jour par quelqu’un et voulu par quelqu’un. Nous avons la responsabilité des autres.
Q. Alors si quelqu’un veut quelque chose, il nous faut savoir se mettre au diapason en fonction de cette personne, mais si cette personne va dans un mauvais sens, nous avons la responsabilité de l’en empêcher ?
R. C’est absolument évident, mais pas avec la force du pouvoir. Nous avons la responsabilité de l’en empêcher avec un sens de fermeté et un bon sens, un sens d’exemple, pas un sens de mieux ou de meilleur par rapport à la personne, un sens de bien par rapport à elle, ce sera déjà bien suffisant, si nous parvenons à cela.
Q. La déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de quelle manière s’impose-t-elle à nous ?
R. La Déclaration de l’Institution des Droits de l’Homme est fondamentale dans le développement de notre évolution, et cela nous permet de nous rendre compte de ce qui est à faire et à ne pas faire, et de ce qui est bien pour tout un chacun, pour l’individuel. L’édiction des Droits de l’Homme est extraordinaire pour nos évolutions, seulement à l’époque actuelle, il y a 80% des charges des Droits de l’Homme qui doivent être dépassées, qui ne sont plus à respecter dans le sens d’il y a 200 ans. Il faut évoluer avec nos civilisations, si nous ne le faisons pas, le sens de nos responsabilités se trouvera borné.
Q. Nous sommes souvent plus attentifs à mettre de l’ordre dans le plan physique, sur nous-même, dans notre maison, dans notre lieu de travail, mais la vraie responsabilité, ne serait-elle pas intérieure, dans nos pensées et nos sentiments ?
R. Je suis tout à fait d’accord que le sens de tes responsabilités doit se trouver dans tes sentiments, mais dans les petites actions de la vie, je te dirais que tu devrais avoir un sens très grand au niveau d’une toute petite chose à faire comme par exemple, tous les matins vider consciencieusement ta poubelle est un sens de responsabilité plus important que de vouloir apprendre à un enfant à faire comme toi dans d’autres domaines.
Q. Pour faire vivre notre sens de responsabilité, faut-il user de fermeté ?
R. La responsabilité par exemple engage un être dans ce qui fait sa vie et le sens de la fermeté l’engage face à la vie des autres. La fermeté se veut entière, la responsabilité peut être très succincte, pourvue qu’elle soit comprise. La responsabilité, c’est un fait qui amène à se prendre en charge en fonction des autres, de tous les autres. La fermeté est de savoir ce qui est juste et de s’y conformer sans tenter d’imposer. Quant à la moralité, c’est avoir des principes qui sont de ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent. En fait, la notion de fermeté est une notion très importante à avoir face à la responsabilité, à la moralité et aux lois. L’action de fermeté doit s’engager d’une manière irréversible face à ces trois autres éléments. Devant la loi, nous devons être ferme pour ne pas dépasser ce que la loi vous oblige à respecter. Ferme dans les deux sens autant pour ne pas faire mal et autant pour ne pas en faire trop. Devant la moralité nous devons être ferme si la moralité qui est face à nous n’est pas celle qui est la nôtre. Nous devons être ferme pour garder notre moralité. Devant la responsabilité, notre fermeté doit être très grande, parce que c’est notre fermeté qui donnera le sens de la responsabilité aux autres comme à nous-même. La fermeté est une discipline très importante à trouver et à garder. Quand tu fais ce qu’il faut tu n’as pas besoin de fermeté, mais devant ceux qui ne font pas ce qu’il faut il faut être très ferme.
Q. L’adage qui dit que « la liberté s’arrête là ou commence celle des autres », peut-on l’appliquer à la notion de responsabilité ?
R. Oui tu peux adapter cet adage à la notion de la responsabilité et de la liberté, mais il faut savoir que si la liberté était existante par elle-même et qu’il n’y ait pas de sens de responsabilité, la liberté de chacun, en étant respectée, serait la concrétisation de cet adage que tu viens de prononcer, seulement pour le sens de la responsabilité, si tu te conformes à la liberté des autres, si tu as une faiblesse, tu n’auras pour toi dans ta faiblesse plus aucune liberté d’action dans ta vie, et tu feras en fonction des autres, donc il faut que les deux éléments se complètent, responsabilité et liberté. S’ils étaient uniques et indépendants l’un de l’autre, il n’y aurait pas de problème. C’est le respect de la liberté qui conditionne un empêchement d’aller dans le mauvais sens.
Q. Dans certains cas, la fermeté oblige-t-elle à un droit d’ingérence ?
R. La fermeté ne doit pas obliger à un droit d’ingérence, elle doit obliger à un droit de reconnaissance des éléments, des événements et de ce que l’on fait. La fermeté oblige les autres à reconnaître où ils se comportent mal. Cela les oblige à changer quand ils sont dans l’erreur la plus totale. Parfois c’est une ingérence si tu le veux, mais cette ingérence est logique et elle doit s’exercer.
Q. Je reviens sur cette notion de sens inné des responsabilités, peux-tu préciser ?
R. Le sens inné des responsabilités, c’est savoir ce qu’il y a à faire sans qu’on vous l’ait appris, sans que vous ayez été obligé de l’apprendre, tout simplement parce que vous le concevrez en fonction de ce que les autres montrent. Nous aurons le sens inné parce que nous aurons compris où était le bien et où était le mal. Le sens inné de la responsabilité, c’est savoir faire les choses sans les avoir apprises, alors que nous avons été obligés d’apprendre une éducation civique, dans nos écoles et par nos parents, nous avons été obligés de les apprendre en fonction de ce qu’ils sont, et non pas de ce qui est le bon sens.
Q. Où se place l’intelligence dans le sens de prendre ses responsabilités innées ?
R. L’intelligence peut très bien à la fois t’ouvrir le chemin pour te permettre de comprendre, mais l’intelligence peut aussi te desservir. L’intelligence a un rapport vague et lointain avec le sens des responsabilités. Ce qui va avec le sens des responsabilités, c’est la nature, c’est le sens de la nature, c’est le fonctionnement de la nature, c’est le fonctionnement des êtres qui habitent la nature. La nature nous oblige à reconnaître le sens de nos responsabilités d’une manière immédiate et innée. Nous le voyons bien !!!
Q. La culpabilité est-elle une caractéristique venant en complément de la responsabilité ? Est-ce lié à notre éducation ou à notre conscience ?
R. Ça devrait être lié à notre conscience mais nous avons détourné le sens de la responsabilité par rapport à nos éducations. Et le sens de la culpabilité qui nous est apporté dans l’obligation de la responsabilité, nous est donné par notre conscient qui ne sait plus à quoi se référer.
Q. Comment expliquer les différences dans cette notion de culpabilité ? Certains ne se sentent jamais coupables de rien et d’autres cependant se sentent toujours coupables de tout. Pourquoi ?
R. Les êtres qui se sentent coupables de tout sont en général des êtres qui ont été abreuvés dès leur plus petite enfance de tous les maux de la terre, on les a accusés ou soupçonnés d’avoir fait beaucoup de choses négatives, or, ils savent qui a fait la mauvaise chose, et qu’ils ne sont pas aptes à le dire, car ils ont été conditionnés à se taire et à tout supporter. Si nous sommes capables tout petit de nous faire une moralité par rapport à ce que nos environnements nous ont montré, nous serons effectivement un exemple pour ceux qui voudront aller dans le même sens que nous. En règle générale, les êtres qui ont de la moralité, sont toujours admirés par les autres ou alors ils peuvent être critiqués par les autres lorsque les autres n’arrivent pas à être dans le même état de moralité. Mais les êtres qui ont de la moralité sont ceux, qui tout petit, ont été capables de se faire une opinion du bien et du mal.
Q. La peur est-elle un atout dans la notion de responsabilité ?
R. La peur est quelque chose qui nous empêche d’évoluer à tout moment et à tout instant. C’est une sensation et un sentiment qui nous viennent de ce mal de la terre. La peur est instinctive et nous bloque dans nos actions et ne fait pas partie de l’évolution. Il faut absolument parvenir à tout niveau et dans tout élément à vaincre la peur, car la peur attire le mal, les maladies, les pires raisons de faire plus mal encore à ceux qui sentent cette peur. La notion de peur bloquera toujours ton sens de responsabilité. Si tu réfléchis et que tu raisonnes en te disant dans telle situation, je ne peux pas intervenir parce qu’il y a tel et tel élément dangereux, c’est bien, donc tu feras le bon choix, si tu laisses intervenir ta peur, tu ne feras jamais le bon choix, tu pourras ne pas porter secours à une personne en danger, alors que tu pouvais parfaitement le faire si ta peur n’était pas intervenue.
Le sens de la responsabilité est un sens qui devrait être inné, qui ne devrait pas s’apprendre, qui devrait être inscrit dans notre esprit dès notre plus jeune âge. On nous enlève ce sens de responsabilité naturelle et on nous donne le sens de la responsabilité qui est afférente au peuple, au lieu, à la religion, à la politique, à l’endroit où nous vivons !
Merci vraiment à toutes celles et ceux qui imaginent, mettent en place et font vivre toutes ces initiatives locales car elles ouvrent d’autres portes à notre futur.